Votre fête de bureau arrive à grands pas et, comme à chaque année, vous avez acheté (ou fait acheter) un cadeau pour chacun de vos employés. Vous les remettrez en mains propres le soir même de votre fête. Bien sûr, vous serez fier de vous, car vous aurez le sentiment d’avoir contribué au bonheur de vos employés.

Et si ce n’était pas vraiment ce que vos employés recherchent? Quand on regarde la pyramide des besoins de Maslow, nulle part le mot cadeau n’y figure. Par contre, le besoin de reconnaissance y est présent. Ainsi, donner un cadeau à cette occasion de décembre, mais ne jamais reconnaître la valeur de l’employé les autres jours de l’année équivaut à donner une fleur naturelle en cadeau et espérer que son parfum embaumera l’air pendant encore un an et que ses pétales ne se flétriront qu’après 12 mois. Utopique, non?

Dans toutes mes années de coaching auprès de gestionnaires d’entreprise, j’ai vu et entendu des histoires d’horreur à propos des fameux cadeaux. Un nouveau directeur qui, vu qu’habituellement dans l’entreprise les employés reçoivent un cadeau à cette période, demande à son adjointe d’aller acheter des cartes cadeaux, dont sa propre carte à elle. À son retour, il prend la facture et lui demande de distribuer lesdites cartes aux employés. Pas d’emballage, remises par l’adjointe et non par le directeur lui-même, mais surtout, pas de remerciement. Quelle est la valeur d’un tel cadeau? Une gifle! C’est comme cela que les employés me l’ont décrit. Zéro reconnaissance! Une tâche de plus qu’on peut rayer de la liste!

Le but ici n’est pas de remettre en doute les bienfaits des cadeaux aux employés, mais plutôt de se poser la question à savoir ce que je fais en tant qu’employeur ou gestionnaire pour valoriser mon personnel le reste de l’année. Est-ce que je suis un distributeur de claques sur l’épaule qui claironne des «Bon travail!» continuellement en utilisant la même recette d’encouragements pour tous?

Sachez que, pour que votre éloge envers votre employé porte fruit, celui-ci doit savoir ce qui est félicité. Un «Belle job!» ne sera pas ressenti de la même façon que si vous prenez quelques secondes pour expliquer à votre employé ce que vous appréciez chez lui. Pour faire un éloge qui restera gravé dans la mémoire de la personne qui le reçoit (donc qui se sentira considéré et reconnu au sein de votre entreprise), il est préférable de passer par les 4 étapes suivantes en insistant sur:

  • Ce qui est bien
  • Pourquoi c’est bien
  • Ce qu’on peut en déduire sur la personne
  • Les conséquences pour l’équipe et l’entreprise

Par exemple : «Jean-Samuel, je suis heureux que tu te sois porté volontaire pour seconder Philippe lors de son retour de congé de maladie (ce qui est bien). Ce faisant, tu facilites son retour au travail en l’aidant avec ce qu’il a manqué (pourquoi c’est bien). Je suis fier de constater que tu es une personne généreuse (ce qu’on peut en déduire sur la personne). Tout le département redeviendra efficient beaucoup plus rapidement grâce à ce coup de main de ta part (les conséquences pour l’équipe et l’entreprise).»

Dans cet exemple, la personne sait très bien à quoi se réfère le «Bon travail!» Elle développera donc un plus grand sentiment d’appartenance envers l’entreprise puisque son besoin de reconnaissance sera satisfait.

Est-ce qu’un simple petit (ou gros) cadeau du temps des Fêtes sans aucun autre geste le reste de l’année permettra de développer ce sentiment? Je vous laisse réfléchir à la réponse…

Joyeuses Fêtes à vous, chers lecteurs!

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